jeudi 24 décembre 2015

En cas d'attaque terroriste

Le premier jour des vacances, une gare.

Je suis sans voix.



Le réalisme des dessins et des situations. "Abritez-vous derrière un obstacle solide". L'impression de revivre les classes, se cacher derrière un arbre ne sert à rien, "Te cache pas derrière les kékés ! Tiens regarde BAM"; le trou dans ce qui dans l'imagination d'un civil tient lieu de couverture, "C'est pas comme dans les films".


Se préparer à cette situation semblait déjà assez incongru, même en kaki. "Éloignez-vous des ouvertures, allongez-vous au sol". C'était pour faire semblant, c'était pour dix mois, jouer à la guerre, jouer au soldat, l'armée de Valmy.

"En cas d'attaque terroriste", comme "en cas d'incendie", "en cas de montée des eaux".

Renaître sur ce quai, là, planté béa devant un panneau. Renaître cible de tirs, cible de l'autre.

"En cas d'attaque terroriste". "Si". Ou "quand".
 

Etre discret, se fondre dans le décors, devenir indétectable au nez, à l’œil, à l'oreille de l'autre.

"Enfermez-vous, barricadez-vous".

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