We are (not) anonymous

Parce que je ne suis pas anonyme sur la toile, parce que je suis une tête de bois qui abhorre l'idée même que des agences spécialisées dans le "big data" collectent et vendent mes données de navigation afin que je subisse des attaques de pubs ciblées...

Trois liens :

• Googlepreferences pour voir ce que Google sait de vous, désactiver les centres d'intérêts qu'ils vous connaissent, et désactiver la pub ciblée
• Addblock pour faire disparaître 99% des pubs qui vous agressent la rétine
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Knowledge is free...

Participez au grand tirage !

Quitte à plagier mes aînés, pourquoi ne jouerions pas nous non plus ici bas ?

Question, question... rapidité : que cloche-t-il dans l'image de ce dépliant publicitaire Lufthansa importun coincé face à mon fauteuil d'A330 (somme plutôt confortable) ? Merci d'être aussi spécifique que possible, je mets en jeu une bouteille de vin.

Le premier à me contacter avec une réponse pertinente gagne, le cachet de Gmail fera foi.

A demain !

Marie Paule M., 39 ans

Marie Paule M., 39 ans, témoigne sur le site du Monde. Problème, c'est un publipostage, Marie Paule M. 39 ans, n'existe pas.

Pas plus que Patrick, 51 ans, bac +4 et Directeur de Marketing. Inventée, Delphine, 34 ans, responsable marketing. Florence, 44 ans. Karine. Marc. Elsa. Olivier. Tous faux, les dents trop blanches, photographiées par des pros.

"I met my love by the gas works wall... 

Dreamed a dream by the old canal. 

I kissed a girl by the factory wall. 

Dirty old town, dirty old town."

Ah quand même...

“Creative minds are uneven, and the best of fabrics have their dull spots.”  H.P. Lovecraft

Avant...

... avant, il était acteur. Mais ça, c'était avant.

Ca laisse comme un goût...

Découvert par V., le premier dentifrice de crise.

"Appréciation du goût avec le temps". Vous allez voir, c'est à vomir pendant 5 jours, mais au bout de 10 ça devient supportable. Lecture de gauche : levez le poing, ne vous faites pas avoir ! De droite : ça va être dur, mais vous allez vous habituez, vous verrez...

Le champagne est-il de droite

Joli cadeau, un peu provoc ("Pour faire râler les socialos !"), inattendu. La cuvée Nico, lancée le lendemain de son élection, et avec sa bénédiction tacite. Il était ma foi fort bon. A deux mois et demie de l'échéance, j'en commanderais bien une ou deux à sabrer le soir de sa chute...

PUB !

Réclame stupide. Humour gras. Miracle ici : la logistique du colleur d'affiche a pêché, un pan manquait. Le slogan bredouille, perd le peu de de sens auquel il pouvait encore prétendre. Et je jubile, plaisir con.

L'oncle Jimmy

"Mon oncle Jimmy est cool, il m'offre des cadeaux."

Pub pour des chèques cadeaux. Partout dans le métro en ce moment. Et l'oncle Jimmy m'énerve sévère...

Pas (trop) photophopé, par contraste, j'ai envie d'y croire. Le piège en sorte. Fierté à deux francs (ou 99, pour être foncièrement honnête) de ne pas être influencé par la publicité aux oubliettes, j'ai méchamment envie de chercher s'il n'y a pas en Allemagne un Motor Club qui correspond au tatouage du bras gauche.

Résister résister résister résister...

Des stocks de coke

Convention Coca-Cola Company. 140 personnes, j'ai laissé trainé mes oreilles.
Présentation corporate, animations, cohésion.

Je jette un coup d'oeil à leurs tables en guidant vers la sienne mon groupe, tout petit en comparaison. Du coca. Des dizaines et des dizaines
de bouteilles (en verre, les 33 cl), au moins deux ou trois par personne. Le midi et le soir. Le lendemain matin par contre, seule concession, c'est Minute Maid (à la place de l'habituel jus d'orange frais que propose l'hôtel). Minute Maid, c'est encore un produit de la marque. J'imagine le discours : "On en vend ? On en boit, on aime !" Une secte.

Buy happy

Dreamland 530e jour. Sur la dernière image, une publicité pour morries ("More real photos than a Facebook album", ils peuvent mentionner FB comme ça, c'est leur fameuse publicité comparative ?) et ce slogan : buy happy. Effrayant d’honnêteté, admettre qu'on passe notre vie à acheter par nécessité dans le meilleur des cas, par tromperie sinon. 

Morries donc. Curiosité assouvie : c'est un site de vente de voitures, neuves et occasions. Et en effet pour chaque voiture environ 8 actual photos. Le regard morne je rôde de page en page, je repère enfin une "BM". Photos de l'habitacle : tableau de bord en merisier ? 

Regard oblique de V. par dessus mon épaule, je me vaguement honteux, je dois me justifier : c'est la faute d'O. !. Blague sur "les tapis de sols qu'on va bientôt devoir changer"... Pour quelqu'un qui se fait régulièrement trimbaler en taxi, je trouve que je résiste plutôt bien au diktat de la motokultur...

La famille européenne

Pour conclure en beauté.

Papa blond. Norvégien sur les bords, méfiez vous. Joue au base ball avec son fils, sport de blanc qui a en outre le bon goût de justifier la possession d'une batte. Maman, elle, surveille les voisins et balance les sans-papiers.

(Mauvaise foi, check).

La famille sud-américaine

Et de trois.

Papa, pour payer les goûts dispendieux de ses enfants en matière de jouets, a mis une cravate et cherche du travail. Avec la casquette et le pantalon jaune, par contre, c'est pas gagné.

Bah, il passera des valises de drogue comme ses frères. Cliché, check.

And now a word from our sponsor.

Petite interruption mais elle est raccord, c'est pour parler pub'... On parlait de Coluche il y a quelques jours, tout le monde connaissait par cœur le sketch sur la lessive.

Vue à la télé hier, une réclame pour Ari*l : "Vous pouvez même refaire le vieux truc du nœud!" J'en suis resté coi. Une agence de comm' avec un sens de l’autodérision? Parce que personne, mais vraiment personne, ne se souvient de la campagne pour Omo de 1973...

La famille asiatique

Et de deux.

Le teint plus pâle, les yeux, check. Deux enfants. Petit livre rouge et appareil photo... Au choix, vous pourrez en faire de perfides communistes ou des touristes compulsifs.

Clichés numéro 2 et 3. Combo.

La famille africaine

Disclaimer : attention, premier post d'une série de quatre à la mauvaise foi assumée : la diversité façon playmo.

Pas une photo pour une fois, une image tirée du site officiel.

Passons sur le style soul du père, le goût vestimentaire éminemment discutable de la mère. Ce qui m'a tapé dans l'œil ici c'est le fils. Son ballon de basket. S'il était Etasunien dans la vraie vie, il aurait par exemple de sacrées chances de finir en tôle. 4.8% des noirs y étaient en 2009 (source), mais pas de ça dans un monde idéal. Cliché numéro 1 !

Vive la Commune

Reflet dans une affiche vitrée (l'originale).

Curieux effet de lumière, je me confonds avec la statue. Je suis littéralement son ombre.

L'ombre de 1871. De 1936, 1968, de mai 1981.

Cette semaine, c'est l'anniversaire de la semaine sanglante... Alors Vive la Commune ! même si "c'est pas pratique [...]"