jeudi 4 avril 2013

Alors voilà

Alors voilà, je m'éloigne à peine du centre et ça me saute au visage : le sol défoncé, le fatalisme de celle qui fouille les poubelles, la colère rentrée de celui qui tout le jour tient le mur, les trottoirs jonchés de sacs de chips format XL, la voiture - moteur noyé - qui ne démarrera plus, les regards tendus, partout la brique...
Ça pue la misère noire, poisseuse, celle qui te colle aux chaussures et fait que chaque pas va être un peu plus dur que le précédent, que non, rien ne va s'arranger. Tu tiens tant que tu peux, les messages d'amour fleurissent sur les bancs en béton. Tu tombes, et une nouvelle génération prend ta place pour rejouer la même pièce.
L'enthousiasme des enfants, tout à leurs jeux dans la cour du centre de loisir.
Misère et soif de vivre.
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