dimanche 10 juillet 2011

Deux litres de physio'

Sketch du grand black, vieux beau ramené par des pompiers de Paris après une chute dans ses escaliers. Il perd conscience en permanence, un caporal le réveille à chaque fois. Il n’a pas le droit de le laisser dormir, tout défoncé qu’il ait l’air, il vient peut-être de subir un trauma crânien. Or donc le pompier varie les stimulations (secousses, pressions derrière les oreilles, pincement du mollet etc.). Lui râle et parle de torture dans un français châtié coloré d’un accent très théâtral… Et non, il n’a rien pris « MAIS JE VOUS JURRRRE MONSIEUR ENFIN! ». Les « R » qui roulent.

Une fois pris en charge le personnel hospitalier le laisse s’endormir en position semi-couchée, sur un brancard. Je le retrouve dans la salle d’attente des soins. Des fauteuils fixés tout autours. Et des milliers de corps fatigués ont imprimé le gras des épaules et des têtes sur les murs au-dessus. Un peu comme Hiroshima, en crade. Oui, un peu moins tragique aussi.

J’attends quatre heures et demies, puis je suis pris en charge. Je note que ma perfusion a tendance à bouger toute seule...

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