mardi 10 février 2015

Gris



Alors voilà nous avons tous des vies, une famille, le quotidien, les petits embêtements de l'existence. "La petite-a-le-nez-qui-coule-j'ai-mal- dormi" et parfois PAF, pris par le quotidien, soyons francs, nous sommes aveugles à la souffrance de ceux qui nous entourent. Égoïstes. Moins disponibles émotionnellement à la douleur de l'autre.

Les autres.

Les producteurs de 50 Nuances de Grey, film adaptation du roman éponyme, par exemple.

D'abord comment donner envie, littéralement ENVIE de voir le film sans pour autant risquer le classement interdit aux moins de 18 ans ? 

Pas facile mais ils ont trouvé : le film sera "modérément provocateur" (je cite un bandeau d'iTélé).

Et le quarantenaire moyen de se souvenir des téléfilms torrides le dimanche soir sur M6 (souvenez-vous, juste après les DUM DADUDUM de Culture Pub). Téléfilms pendant lesquels un voile pudique de verdure tombait sur tout ce qui aurait pu choquer l’œil chaste de l'ado de 16 ans que nous étions. Litéralement. A chaque fois que les choses devenaient intéressantes le caméraman interposait un arbre ou une grosse plante verte bien feuillue entre lui et l'objet de notre tension.

Pour Fifty, je serai presque tenté d'aller voir le film pour découvrir ce que eux ont bien pu imaginer pour éviter le -18.

Le film sort le 11 février. La Presse, conviée à son avant-première, n'a pas le droit d'en parler avant la sortie, les contrevenants seraient sinon interdit de projection par Universal. Ça sent le chef d'oeuvre d'art et d'essai.



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