Dans le grenier, chez notre grand-père, il y en avait plein une table immense. Protégés de la poussière et des déjections de chauve-souris par de grands draps blancs. Et sous la table des cartons pleins de rails, croisements, maisons en ruines, wagons toujours empaquetés. Mes doigts ont gardé l'empreinte des petits contacts de métal qu'il fallait imbriquer en forçant tout juste ce qu'il fallait, sans les tordre. Ils étaient neufs.
J'avais cinq ans, six au plus. "Le train" appartenait à mon grand-frère, plus âgé. Aucune culpabilité à la pensée qu'à sa mort, tout allait me revenir...
