mardi 27 décembre 2011

09h37

09h37. Assis dans un wagon de la ligne une, en route vers la Défense. Perdu dans mes pensées, je ne remarque pas de suite la forme affalée sur un des sièges du quai. Je me saisis de l'appareil, voyeurisme ? Je prends une photo à la va-vite, avant que l'on ne reparte. Je me sens vivant, je ne vois l'autre faire irruption dans le champ, elle n'existe pas.

09h37. Je marche le long du quai, station Franklin Roosevelt. Je sors du métro, je suis en retard, je vais encore devoir endurer les remarques à la con de mon chef. Je stresse, le clochard affalé à ma droite n'existe pas, plutôt lui que moi.

09h37. Assise au chaud, sur le quai, je dors. Ces minutes de répit sont précieuses, pas de manque, pas d'angoisse, les rapports impossibles, parler avec des épines dans la bouche. Cette fille qui marche trop vite, le voyeur derrière la vitre, rien n'est vrai, rien n'existe que mon rêve. Pour encore une minute...
previous post next post
Go To Home