Je te hais, tu sais. Oui, un peu comme tout le monde. Ou comme tout le monde devrait. Mais moi je te hais lentement, je t'ai traversée à pied. A Tours, Châteauroux, Vélizy ou Nantes, je n'ai jamais eu de voiture, je n'en veux pas. Je me fiche de ton essence 24/24, je vomis tes drive-ins illogiques, tes avenues imaginées par des urbanistes inutiles, tes centres commerciaux hideux, enfin, auxquels on n'accède à pied qu'en traversant au pas de course des bretelles assassines.
Tu tournes à vide. Digère tes enfants.